Solos. Il se fiche du sens. Dessus dessous. De droite à gauche. Il se lit en fonction des envies, mais livre toujours la même enveloppe graphique déclinée en rondeurs et courbes, traversée d’une droite pivot qui donne du sens. Du sens ? Et quoi, finalement ? Sens ou pas sens ?Exposants: Michael Guerra, Valérie Heinen, Philippe Van Ravestyn, Benjamin Dejaiffe, Delphine Nuttens, Christophe Buekenhoudt, Johan Flamey (Mydatah), Gabrielle De Faveri, Fred Collin, Xavier Mossoux, Thierry Dupièreux, Nézir Muhadri, Mathieu Van Ravestyn, Sam*, Stéphane Renard.Richesse organique des mots qui se développe dans un jeu de faux semblants et d’illusions. Base de la réflexion. La direction. La signification. Le rapport physique des hommes et des femmes au monde. Et à l’inverse. L’errance. Le n’importe quoi. L’isolement des êtres dans leur enveloppe charnelle. Le sens est lui-même gorgé de sens. Se trompe lui-même. Giratoire. Unique. Au toucher. À la vue. À l’ouïe. Au nez. Aux papilles. Le champ est vaste. Invitant à l’exploration.Voilà donc Solos. Collectif d’une quinzaine d’artistes formé autour de plusieurs envies. Investir un lieu. Proposer un point de vue singulier sur ce qui nous entoure. Exposer des démarches qui se répondent.Au-delà, de son statut de palindrome, « Solos » revendique avec force le terme collectif. Ce sont des artistes qui au gré d’expositions, de parcours d’artistes, de concerts, de rencontres inopinées se sont trouvé.es. Ils et elles ont partagé leurs réflexions, leurs démarches, leurs techniques parfois. À Namur, dans le cadre du parcours d’artistes Chambres avec Vues, ils et elles ont décidé de se réunir pour offrir aux sens des curieux et curieuses, du poil à gratter pour les âmes, du grain à moudre pour les neurones.Ces derniers mois, les mots et les images se sont échangés comme autant de stimulants et d’éléments de doute. Processus créatif. Oscillant entre certitude et égarement. Là encore, des processus où le sens s’impose ou indispose, libère ou contraint.Une aventure. Oui. Dans un endroit chargé d’histoires et d’Histoire. Dont les murs et leur écrin inspirent. Forcément. Faire coïncider ses aspirations aux briques et poutres. Investir sans travestir. Toucher ce qui est invisible. Recourir à tous les moyens possibles, peinture, photo, installation, graphisme, sons, vidéos, textiles. Se déployer dans l’espace. Jouer sur les ressemblances et les dissonances.
Chaque photographie est un adieu
08juli 2022
-11september 2022
Rue Du Beffroi 13, 5000 Namur, Namur, Belgium
Description
Chaque photographie est un au-revoir au temps présent qui nous file comme le sable entre les doigts. Un au-revoir car en déclenchant l'obturateur, on sait que l'on préserve – imparfaitement, mais avec une vraissemblance bluffante – ce qui s'offrait à nos yeux de l'instant volatile. Un « à revoir » pourrait-on dire, puisque l'on sait aussi que l'on pourra par la suite regarder à notre guise l'image souvenir.
Cependant, plus encore, chaque photographie est irrémédiablement un adieu. D'abord parce que bien souvent on oublie assez vite les photos que l'on a prises : on les perd ou pis, on les range trop bien. Ensuite, parce qu'au fil du temps l'ensemble des détails qui donnent corps à l'image nous parlent de moins en moins jusqu'à ne plus rien nous dire.
Produite par l'Intime festival, l'exposition « Chaque photographie est un adieu » présente des livres d'auteurs dont le travail aux lisières de la mémoire nous fait prendre conscience que l'au-revoir des photos n'est qu'un adieu à venir.
Jean-Marc Bodson
Avec des livres et des images d e Deanna Dikeman (" Leaving and waving " Chose Commune 2020), de Catherine Rombouts ("Le grand jour" Loco 2020), d'Olivier Cornil ("Dans mon jardin les fleurs dansent" Ed. du Caid 2019), d'Anne de Gelas ("Mère et fils" Loco 2017), d e Doug Biggert ("Hitch-hikkers" Husson 2007) et de Karin Borghouts ("Het huis"Snoeck 2021)
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Gratuit