Marine Gambardella - Un Homme dans l'espace
Jeudi 25 Avril 2024 de 18h à 21h
Vernissage en présence de l'artiste
Exposition jusqu'au 8 juin 2024
Entrée libre
Un Homme dans l'espace
Tous les humanoïdes que je dessine représentent le rêve, le souvenir, les
pensées intérieures.
Les corps sont, eux, détachés d'un contexte, d'un passé et d'une histoire. Ils
vivent dans un monde
invisible à l'oeil et ne se réfèrent à aucune tradition, à aucun genre et aucune
genèse dans un monde sans fin et en mouvement continu.
Mon travail graphique fondé sur les corps et le mouvement repose sur la
contradiction. Il n'y a pas ou le plein ou le vide, ou l'assimilation ou la
répulsion, ou la protection ou l'attaque, ou l'intérieur ou l'extérieur... il y
a tout ?a à la fois.
C'est à travers l'idée du cyborg tel que le voit Donna Haraway dans Manifeste
cyborg que je propose cette série : « le cyborg est une créature qui vit dans un
monde post-genre (...) Le cyborg n'a pas d'histoire de ses origines au sens
occidental du terme - ultime ironie puisqu'il est aussi l'horrible conséquence,
l'apocalypse finale de l'escalade de la domination de l'individuation abstraite,
le moi par excellence, enfin dégagé de toute dépendance, un homme dans
l'espace.»
Anthony Roques, danseur-chorégraphe, premier prix du CNSMDP :
«Faire trace de l'éphémère du mouvement. Comme une persistance rétinienne, le
corps en négatif révèle tant de grâces et de disgrâces. L'empreinte mémorielle
dans le cerveau, ce que les neuroscientifiques appellent un engramme, Marine
Gambardella s'en saisit et révèle le sublime, le monstrueux au détour de corps
en torsion, suspendus, entremêlés, brûlants, presque arrachés. Le dessin est
détaillé, précis, avec des textures vaporeuses, ce qu'il faut de contours
déformés comme lorsque l'on ferme les yeux et que le spectre d'un souvenir nous
apparaît. Cette série de dessins fait rimer puissance et pudeur. A la fois
saisis par l'étrangeté, attendris par la douceur, et hypnotisés par la
sensorialité que suggèrent ces métonymies graphiques.
Qu'est-ce qui bouillonne dans ce tumulte chorégraphique ? Une multitude
d'histoires, de vécus, de perspectives, mais aussi de l'abstrait, la beauté du
geste. Le corps découpé, décuplé, l'oeuvre de Marine y redonne subtilement du
vivant. C'est jaillissant. Quelque part, le chaos est réjouissant.»
Site web : http://www.galerie-depardieu.com
Infos réservation :
Galerie Depardieu6 rue du docteur Jacques Guidoni06000 NiceTel 0 966 890 274Du
lundi au samedi de 14h30 à 18h30Entrée libre
Carambolage à l’ouverture de la pétanque cosmique !
03september 2022
-15oktober 2022
10 Rue Assalit, 06000 Nice, France
Description
Pour sa nouvelle exposition, Carambolage à l’ouverture de la pétanque cosmique, Maxime Duveau ouvre de manière inédite ses recherches graphiques à l’expérimentation chromatique.Les vinyles découpés ajustés aux baies vitrées opèrent comme des vitraux colorés et reconfigurent l’espace du dessin dans toutes ses dimensions. Des motifs de paysages urbains et quelques bribes d’énigmatiques silhouettes reviennent comme les samples d’une musique répétitive dont Maxime Duveau explore les potentiels narratifs et les infinies variations, en jouant aujourd’hui aussi avec le prisme de la couleur.Depuis une dizaine d’années, l’artiste puise dans un répertoire iconographique élaboré sur les clichés d’une Amérique des sixties fantasmée. L’archive photographique amorcée lors d’un road trip initiatique en Californie s’est poursuivie dernièrement à Conflans-Sainte-Honorine d’où il est originaire. L.A. regarding Conflans-Sainte-Honorine, remarque ainsi Maxime Duveau : « Les palmiers de Los Angeles viennent-ils vraiment de Los Angeles ? Plus le temps passe et plus je me pose la question. Tout en me demandant si Tarantino n’aurait pas pu tourner sa scène de hold-up dans Pulp Fiction au Jaune Orange au bout de la rue Piéplu plutôt que dans un diner du Sunset ». Polarisée entre réalité et fiction, une mythologie personnelle anachronique est tramée de ces recherches photographiques liminaires.Les images-sources de ce même fonds sont également rappelées et réinvesties plastiquement selon diverses modalités techniques exploratoires. À la recherche d’heureux accidents, Maxime Duveau pousse à son comble les mécanismes de reprise, de transfert et de translation, d’un territoire graphique à un autre… Les manipulations successives — développées à partir de films découpés, d’impressions (numériques ou sérigraphiques), de tailles d’épargne, de reproductions de dessins et de vues d’expositions antérieurs, ou encore par détournements de processus photographiques expérimentaux (cyanotypie, inversion en négatif, surexposition… ) — sont mixées et se superposent comme des calques à d’autres zones encore rehaussées directement au fusain ou au crayon de couleur.Les couches d’écritures graphiques interférent par transparence et opacité sur un même plan. Les échos retentissent aussi bien dans l’espace que dans le temps selon les règles d’une « pétanque cosmique » convoquée par l’artiste. En joueur initié, Maxime Duveau « fait des carreaux » : des motifs viennent heurter et remplacer ceux tirés lors de la partie précédente à la galerie Espace A VENDRE. Formes et contreformes sont répétées, en boucle et en décalé ; elles se donnent la réplique et ricochent visuellement dans l’espace de la feuille de papier ou de l’exposition elle-même, tandis qu’elles retentissent aussi en différé : réminiscences d’une généalogie graphique revenante.A densité variable, les feuilletages d’écritures produisent de superbes effets de palimpseste. Par éclatement très organique de la partition iconographique, les stratifications visuelles élaborées par Maxime Duveau déjouent nos repères. Devant ces vertiges de signes, d’indices flottants et de signaux colorés, nous sommes désorientés. Parasitages, redoublements, mises en abyme, trompes l’œil… dessus, dessous… à tous les niveaux, surfaces et écritures s’enchevêtrent et se télescopent, via les réserves du papier qui se découvre lui aussi. S’agit-il de trames d’impression, d’estampages, de reproductions de dessins, du dessin lui-même vigoureusement crayonné ou discrètement estompé… ? Instable, le territoire graphique semble hanté par ses récits, ses repentirs, ses ombres projetées, et colorées.Anne Favier 2022
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Info:
gratuit